En 2025, le marché IT français continue de croître à un rythme soutenu, et les ESN en France se retrouvent en première ligne pour répondre aux besoins de transformation numérique des entreprises. Cependant, cette expansion s’accompagne d’une pénurie de talents technologiques persistante, obligeant les acteurs du secteur à repenser leurs stratégies et de suivre la tendance de recrutement esn et de gestion des compétences.
Cet article passe en revue les grandes tendances du recrutement dans les ESN pour 2025, en mettant en lumière les compétences technologiques les plus prisées, les innovations portées par la digitalisation du recrutement, ainsi que les nouvelles approches pour attirer et fidéliser les talents dans un contexte extrêmement concurrentiel. De l’essor de l’IA RH aux modèles de travail flexibles en passant par la montée du freelancing IT, nous analyserons comment les ESN transforment ces défis en opportunités de croissance pour rester compétitives.
Marché numérique en croissance : les ESN face à une demande record – Tendance de recrutement esn
En 2023, le marché a connu une croissance d’environ +6,5 %, et plus de la moitié des entreprises (51%) ont augmenté leur budget IT pour accompagner leur transformation digitale
Le secteur numérique français affiche une croissance soutenue, stimulée par la généralisation du cloud, de la data et de l’IA. En 2023, le marché a connu une croissance d’environ +6,5 %, et plus de la moitié des entreprises (51%) ont augmenté leur budget IT pour accompagner leur transformation digitale. Dans ce contexte, les ESN bénéficient d’un afflux de projets et jouent un rôle central dans la modernisation des systèmes d’information.

Cette dynamique se traduit par un rythme d’embauches élevé : le secteur a créé 47 000 emplois nets en 2022, portant les effectifs à plus de 660 000 salariés du numérique en France. Parmi les métiers du numérique les plus recherchés figurent les spécialistes de l’IA, les experts cloud, les ingénieurs data ou encore les professionnels de la cybersécurité. Les ESN rivalisent pour attirer ces profils stratégiques capables de piloter les projets de transformation chez leurs clients. Cependant, à mesure que la demande explose, trouver les talents adéquats s’avère de plus en plus difficile – préfigurant un enjeu de pénurie que le secteur doit résorber.
Pénurie de talents technologiques : un défi structurel
On estime à 85 000 le nombre d’offres d’emplois numériques non comblées en France, notamment sur les profils clés du digital
Pourtant, en dépit des recrutements, de nombreux postes restent non pourvus. On estime à 85 000 le nombre d’offres d’emplois numériques non comblées en France, notamment sur les profils clés du digital. Cette pénurie de talents n’est pas nouvelle, mais elle s’est aggravée avec l’accélération de la transformation numérique de toutes les entreprises. Les compétences en data, en sécurité, en développement ou en cloud figurent parmi les plus difficiles à trouver sur le marché actuel.
« il n’y a pas de pénurie de talents mais plutôt une compétitivité des talents, faisant du recrutement un sujet avant tout business »
Rassam Yaghmaei
Comme le souligne Rassam Yaghmaei (Group Talent Lead chez Free) : « il n’y a pas de pénurie de talents mais plutôt une compétitivité des talents, faisant du recrutement un sujet avant tout business » En d’autres termes, les candidats qualifiés existent mais ils sont très sollicités, et ils ont l’embarras du choix. Les meilleurs ingénieurs et développeurs reçoivent souvent plusieurs offres et peuvent se montrer sélectifs.

Les attentes des professionnels du numérique ont aussi évolué. Désormais, les talents privilégient les employeurs offrant de la flexibilité (télétravail, horaires aménagés), une transparence sur les salaires et des valeurs alignées avec les leurs. Dans ce contexte, attirer et retenir un expert numérique ne se résume plus à proposer un bon salaire : c’est tout un ensemble (culture d’entreprise, évolution de carrière, impact des projets) qu’il faut valoriser. Par ailleurs, le rythme effréné des innovations creuse un écart de compétences – certaines technologies émergent plus vite que le système éducatif ne forme de spécialistes – obligeant les ESN à investir dans la formation continue. Enfin, beaucoup de profils expérimentés choisissent le freelancing IT ou les start-ups pour plus d’autonomie, ce qui réduit le vivier disponible pour les ESN traditionnelles. Autant de facteurs structurels qui alimentent la tension sur le marché de l’emploi numérique.
Digitalisation du recrutement : l’IA au service des RH
Face à la pénurie et à l’augmentation du volume de candidatures, les ESN accélèrent la digitalisation du recrutement. Outils de gestion des candidatures (ATS pour Applicant Tracking System), entretiens vidéo à distance, tests techniques en ligne : l’expérience candidat devient plus fluide et connectée. Surtout, l’IA RH s’impose peu à peu à chaque étape du processus. Des algorithmes de machine learning analysent les CV et profils en quelques secondes, identifiant les mots-clés et compétences pertinentes, tandis que des chatbots automatisent les premiers entretiens. Pour les recruteurs, le gain de temps est considérable – l’IA permet de trier un grand nombre de CV et de repérer les meilleurs profils bien plus vite qu’un traitement manuel.
Selon une étude Workday, 81 % des dirigeants estiment qu’adopter une approche skills-based améliore la productivité et l’agilité de l’entreprise
Au-delà de la vitesse, ces technologies ouvrent la voie à de nouvelles pratiques comme le recrutement axé sur les compétences plutôt que sur les diplômes. Selon une étude Workday, 81 % des dirigeants estiment qu’adopter une approche skills-based améliore la productivité et l’agilité de l’entreprise. Plus de la moitié des organisations ont déjà entamé ce virage vers un recrutement centré sur les compétences technologiques et le potentiel. L’IA vient épauler cette transition : elle aide par exemple à cartographier les compétences disponibles en interne et à prédire les besoins futurs en talents, afin d’orienter les plans de formation et de recrutement de manière proactive.

Les grands acteurs du secteur investissent d’ailleurs dans ces innovations RH. Par exemple, Capgemini a développé une solution automatisée pour simplifier le traitement des CV. Son outil Job Fair utilise la reconnaissance optique de caractères (OCR) couplée à des workflows automatiques pour extraire instantanément les informations clés des candidatures et accélérer les réponses. Ce type d’initiative améliore l’efficacité du recrutement tout en soignant l’expérience candidat : en informant plus rapidement les postulants des suites données à leur demande, l’ESN renforce son image d’employeur moderne et réactif. In fine, la transformation digitale du recrutement permet aux ESN de rester compétitives sur un marché des talents sous tension, en combinant la puissance de l’IA et l’analyse de données au service de l’humain.
Nouvelles approches ou tendance de recrutement esn : flexibilité, formation et ouverture
Pour surmonter la pénurie et rester attractives, les ESN déploient des stratégies innovantes. Parmi les leviers mobilisés en 2025 :
Recours aux freelances et à l’externalisation : Plutôt que de chercher à embaucher tous les talents en interne, les ESN font appel à des ressources externes pour gagner en agilité. La tendance du freelancing IT explose : près de la moitié des grandes entreprises ont désormais recours à des plateformes de freelances pour accéder à des compétences pointues à la demande. Cette approche “on-demand” permet de pallier le manque de certains experts localement, tout en accélérant le staffing des projets.
Selon le BCG, 14 % des emplois actuels pourraient disparaître et 32 % évoluer radicalement d’ici 20 ans, signe que l’adaptation des compétences sera un enjeu permanent
Formation continue et upskilling : Investir dans les compétences de ses collaborateurs est devenu essentiel. Selon le BCG, 14 % des emplois actuels pourraient disparaître et 32 % évoluer radicalement d’ici 20 ans, signe que l’adaptation des compétences sera un enjeu permanent. Face à ce constat, les ESN multiplient les programmes de formation interne (academies, plans de certification cloud, etc.) et encouragent la mobilité interne. En développant les talents qu’elles ont déjà – jeunes diplômés comme seniors en reconversion – elles réduisent leur dépendance au marché externe et renforcent la fidélisation de leurs équipes.

Recrutement sans frontières et télétravail : Enfin, la crise a montré que le travail à distance pouvait fonctionner, et les ESN capitalisent sur cette ouverture. Elles élargissent désormais leur rayon de cette tendance de recrutement esn au-delà des bassins d’emploi traditionnels. Grâce au télétravail, une ESN basée à Paris peut intégrer un développeur situé en région ou même à l’étranger, sans friction. De même, certaines font venir des talents internationaux en profitant de dispositifs comme le French Tech Visa pour combler les rôles en tension. Cette internationalisation du recrutement permet d’accéder à un vivier élargi de spécialistes tout en apportant de la diversité aux équipes.
Conclusion : vers une stratégie proactive des talents
« L’élément humain n’a jamais été aussi essentiel »
En résumé, la tendance de recrutement esn en 2025 reflètent les grands bouleversements du marché IT : digitalisation accélérée, pénurie structurelle de compétences, et nouvelles attentes des candidats. Pour les ESN, recruter est devenu un exercice d’équilibriste qui mobilise à la fois la technologie et l’humain. L’essor de l’IA et des données apporte des outils puissants pour optimiser le processus d’embauche, mais le succès repose avant tout sur une vision RH stratégique et agile. Comme l’affirme Chris Ernst, Chief Learning Officer chez Workday, « l’élément humain n’a jamais été aussi essentiel » dans un monde du travail transformé par l’IA.
Plus qu’une contrainte, la guerre des talents peut devenir un catalyseur d’innovation managériale. Les ESN qui sauront transformer ces défis en opportunités – en misant sur la formation continue, des modes de travail flexibles et une culture d’entreprise engageante – convertiront la rareté des talents en avantage compétitif. En faisant de la gestion des compétences un pilier de leur stratégie business, elles disposeront d’un atout majeur pour accompagner la révolution numérique de leurs clients et assurer leur propre croissance durable.

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